Reshape | Valentine LHORTOLAT
LHORTOLAT Valentine

LHORTOLAT Valentine

RESHAPE – PhD student Contact : valentine.lhortolat@chu-lyon.fr

Affiliations

Hospices Civils de Lyon

Service Universitaire d’Addictologie de Lyon

Université Claude Bernard Lyon 1

Biosketch

Titre de la thèse en français : Impact du cycle menstruel sur les symptômes du trouble d’usage d’alcool chez la femme

Année d'inscription : 2025

Co-directeurs : Corinne Dupont et ROLLAND Benjamin

En France, le baromètre santé publique 2021 montrait une évolution de la consommation d’alcool chez les femmes avec notamment une hausse significative des alcoolisations ponctuelles importantes (API), avec une fréquence mensuelle moyenne passant de 7,6% en 2017 à 8,6% en 2021. Cette évolution constitue un véritable enjeu de santé publique, car elle augmente les risques de cancers, maladies cardiovasculaires, digestives, d’accidents et de suicides. Bien que la consommation quotidienne d’alcool soit moins répandue chez les femmes (3,8 %) que chez les hommes (12,6 %), les femmes présentent une vulnérabilité accrue au développement d’un trouble de l’usage d’alcool ou TUAL.

Il existe de nombreux facteurs culturels expliquant cette vulnérabilité, mais des études humaines et animales montrent aussi que les hormones ovariennes jouent un rôle clé dans cette vulnérabilité. Ainsi, la progestérone semble exercer un effet protecteur contre la consommation d’alcool. Il a notamment été montré une corrélation inverse entre le niveau de progestérone et le désir de consommation de l’alcool ou craving. Par ailleurs, la fréquence des API varie au cours du cycle menstruel, avec plus de risque en phase ovulatoire (période où l’œstradiol atteint un pic) par rapport à la phase lutéale, période caractérisée par un taux élevé de progestérone.

Dans le TUAL, l’anxiété semble être un motif de consommation plus fréquent chez les femmes que chez les hommes. Or, chez les femmes, l’anxiété semble également influencée par le cycle menstruel et le ratio progestérone/oestradiol. A ce jour, aucune étude n’a exploré en France si le niveau de stress ou d’anxiété associé avec les pics de consommations chez les femmes avec TUAL, et pouvait être expliqué par les variations hormonales. Une telle découverte pourrait permettre d’offrir une prise en charge personnalisée des femmes atteintes de TUAL, avec, peut-être pour certaines d’entre elles, des interventions thérapeutiques incluant des traitements hormonaux.
L’étude SALAMANDER vise à retrouver une association entre 1) les phases du cycle menstruel 2) les niveaux de consommation d’alcool et 3) les niveaux de stress, d’anxiété et de qualité de vie, chez des femmes avec TUAL consommatrices d’alcool (non sevrées).

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