Université Lumière Lyon 2
Research on Healthcare Performance (RESHAPE), Inserm U1290, Université Claude Bernard Lyon 1
Titre de la thèse en français : Dynamiques psychosociales de l'engagement dans la recherche participative en santé : Comprendre pour favoriser la collaboration entre chercheurs et personnes concernées par les recherches.
Année d'inscription : 2023
Directrice : Marie Préau
La thèse s’inscrit dans le cadre du projet EDELWEISS, née d’une collaboration étroite entre le Pôle de Psychologie Sociale de l’Université Lyon 2 et la plateforme collaborative Seintinelles. La recherche vise à faciliter la collaboration chercheurs et citoyens dans le domaine de la cancérologie, via des outils numériques. Cette démarche s’inscrit dans un contexte où la collaboration est de plus en plus valorisée notamment par les décideurs et financeurs, la démarche participative apparait comme une réponse aux enjeux contemporains de la recherche. Toutefois, de nombreux obstacles subsistent et développe de nouveaux enjeux à étudier.
Les chercheurs, souvent insuffisamment outillés pour s'engager dans ces processus participatifs, rencontrent des résistances d’une part liées aux exigences du milieu de la recherche, devenu très concurrentiel, et d’autre part à des enjeux identitaires individuels. En effet, les démarches participatives remettent en question les méthodes traditionnelles de production des connaissances scientifiques ainsi que la place des chercheurs dans ce processus. La multiplicité des ces approches induit des tensions identitaires, où l'adhésion, le rejet et la définition de la participation citoyenne dans la recherche dépend notamment de leurs appartenances scientifiques et de la manière dont les chercheurs perçoivent leur rôle dans le monde scientifique.
Du côté des citoyens, les travaux existants se focalisent principalement sur les citoyens ancrés dans des projets participatifs, étant pour la plupart formés et initiés au monde de la recherche et associatif. Pourtant, la place des citoyens dans la recherche évoluant, elle tend à s’exprimer par des engagements fondamentalement diversifiés, répondant à un enjeu de multiplication de celles-ci. Cette pluralité encore peu explorée dans son ensemble, rend indispensable l’analyse les représentations, motivations et barrières perçues par le grand public non encore impliqué, afin d'accroître une participation citoyenne signifiante et de promouvoir une démocratie sanitaire plus inclusive.
Les objectifs de cette thèse sont donc d'explorer les processus psychosociaux, notamment identitaires, représentationnels et motivationnels, qui sous-tendent l'intérêt des chercheurs et des citoyens pour la recherche participative. Cette étude, ancrée en psychologie sociale, vise à saisir les déterminants individuels, inter-individuels et sociaux de l'engagement dans la recherche participative. La thèse s'articule autour d'une approche mixte : des entretiens semi-directifs et une enquête quantitative auprès de chercheurs de différentes disciplines, suivis de focus group avec des personnes concernées par les recherches en santé.
Romaine Desjardin est doctorante en psychologie sociale, après un master dans la même discipline. Sa thèse, dirigée par Marie Préau, porte sur les processus identitaires, représentationnels et motivationnels à l’œuvre chez les chercheurs et les citoyens qui s’engagent dans des recherches participatives.
